Le projet Belvédère en détails

Depuis son acquisition en 2003, le Belvédère est mis en culture chaque année. Jusqu’en 2018, nous avons fait appel à un entrepreneur pour réaliser le travail du sol, n’ayant pas nous même le matériel nécessaire. Nous souhaitons à court terme réaliser ce travail par nos propres moyens, ce qui nous permettra de réduire les coûts mais également de mieux maîtriser nos interventions.

Actuellement, nous souhaitons apporter une dimension sociale, commerciale mais également pédagogique à ce terrain. Nous avons en effet pour projet d’y installer un magasin de meubles d’occasion et d’y créer une ferme pédagogique.

Le Belvédère n’est donc, actuellement, qu’une surface agricole. Tout reste à construire. Grâce à une généreuse donation de la communauté Emmaüs de Ferrara (Italie), nous possédons une structure métallique qui, une fois montée, abritera un magasin Emmaüs et éventuellement, un dépôt pour la communauté.

Une fois la structure montée, la communauté se concentrera sur la création de la ferme, des structures d’accueil et de travail, et sur la transition écologique et durable des espaces cultivables.

Ce développement se fera en plusieurs étapes. Premièrement, il y aura la construction d’un lieu de vie. Cette maison sera réalisée en bois, et inclura des éléments traditionnels de l’architecture roumaine propre à la région moldave où se situe le site du Belvédère. Cette première maison accueillera les compagnons Emmaüs et les volontaires souhaitant s’impliquer sur le projet. Une fois la maison terminée, les compagnons pourront commencer à vivre au Belvédère, et ils s’attelleront à la construction des espaces d’élevage afin d’accueillir des animaux de ferme, c’est-à-dire des vaches, des porcs et des poules.

Ensuite viendra le développement de l’espace agricole (champs cultivables, plantation d’arbres fruitiers tout autour de la propriété, etc) et d’élevage. Les compagnons travailleront sous la direction d’un agronome spécialisé dans l’agriculture et l’élevage biologique. Ce travail leur offrira des compétences et des connaissances dans les domaines de l’agriculture et de l’écologie, qui pourront leur être utile quand viendra le temps de leur réinsertion dans la vie active. La ferme aura pour vocation de produire des fruits et des légumes, de la viande, des œufs, mais aussi des produits transformés tels que du fromage et du yaourt, etc.

Une fois la production lancée, la structure métallique susmentionnée sera aménagée pour abriter un magasin de seconde main. Cela permettra d’élargir le champ d’action d’Emmaüs et d’atteindre un plus grand nombre de personnes, avec une offre de meilleure qualité et plus organisée, puisque le stock d’Emmaüs sera réparti entre deux magasins.

Pour finir, un lieu d’accueil qui transformera une simple ferme en ferme pédagogique sera construit, afin d’accueillir les écoles et les personnes intéressées par le projet. D’autres lieux d’habitation seront également mis en place afin d’agrandir l’infrastructure et d’accueillir plus de volontaires.

Une fois la phase de construction terminée, le programme d’accueil pédagogique sera mis en place.

Le but premier d’une ferme pédagogique est d’accueillir des élèves et des étudiants afin qu’ils puissent découvrir la vie à la ferme. Dans le cadre d’Emmaüs, cette ferme prend également un aspect social. De fait, les activités de la ferme se diviseront donc en plusieurs parties :

L’accueil de compagnons et de personnes en situation précaire, en leur offrant un cadre de travail et un apprentissage du travail de la terre, afin de leur donner les outils pour se réinsérer dans la vie sociale et active. Emmaüs propose donc un cadre de travail, mais aussi un cadre social, en leur permettant de vivre au sein d’une communauté qui se transforme souvent en famille.

L’accueil des écoles. Un programme pédagogique sera mis en place en lien avec les différentes écoles intéressées par le projet, afin d’accueillir au cours d’une journée des élèves afin de leur faire découvrir la vie à la ferme.

La production et la vente de produits agricoles et d’élevage. Les compagnons travailleront la terre et s’occuperont des animaux afin de produire de la nourriture destinée à la fois à la communauté et à la vente. Ces produits seront biologiques et la production se voudra durable avec un impact moindre pour l’environnement. Une agriculture se basant sur les méthodes de permaculture est envisagée.

La mise en place d’un nouveau magasin de seconde-main dont les revenus seront réinjectés dans le fonctionnement de la ferme.

– La création d’ateliers de formations proposés aux compagnons ainsi qu’à des personnes extérieures à la communauté. Ces ateliers se concentreront sur la création artisanale, la menuiserie, etc.

Une autre action que nous souhaiterions développer au sein de la ferme est l’accueil de WOOFers.

Le WOOFing est un réseau de fermes biologiques proposant l’hébergement à des volontaires internationaux en échange d’un coup de main journalier pour aider à la ferme (à hauteur de 3 à 4 heures par jour).

Faire appel au WOOFing permettra en premier lieu de faire connaître la ferme et la communauté Emmaüs à plus grande échelle, et d’accueillir des volontaires étrangers désireux d’en apprendre plus sur l’agriculture biologique et de découvrir la Roumanie (le WOOFing associant en ce sens le travail et le tourisme).

Des travaux pour le bâtiment vont commencer en juin 2019, ce qui donnera l’occasion de réaliser un chantier international. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur notre page “chantiers et camps”.