Portrait du mois : Vasile, compagnon, a réalisé un stage à Emmaüs Berne en Suisse (fév. 2019)

Grâce aux liens que nous avons avec nos partenaires suisses, les compagnons de la fondation Un Coup de Main d’Emmaüs Iasi peuvent partir quelques mois en stage au sein des communautés Emmaüs de Sion et de Berne. Voici le témoignage de Vasile, qui a vécu cette expérience durant trois mois à Berne.

Bonjour, peux-tu te présenter ? Comment as-tu connu Emmaüs ?

Vasile Z., 25 ans. Je connais Emmaüs par des amis. Je suis venu en 2015 à Emmaüs. J’ai appris que ça existait, que j’avais la possibilité d’avoir un endroit où vivre. J’ai demandé aux responsables de l’époque, ils m’ont accueilli, et je me suis adapté.

 

Tu es parti trois mois en stage dans la communauté suisse de Berne, cet hiver. Avais-tu des appréhensions avant ton départ ?

Non. À aucun moment je n’ai eu d’appréhension.

 

C’était la première fois que tu partais à l’étranger ?

La première fois, ça a été pour un projet écologique, à Fribourg. La deuxième fois, ça a été à Emmaüs Berne. Là-bas, nous nous occupions du ramassage, nous apportions les donations, les meubles, les armoires à la fondation. Ce qui n’était pas en bon état, nous le mettions à la casse. Nous faisions le tri, à Berne : verre, marbre, fer, bois.

 

Que faisais-tu à Berne quand tu avais du temps libre ?

Nous sommes sortis de la ville. Nous avons été à Sion pour les fêtes, durant la soirée du 24 décembre. Nous avons passé du temps avec les compagnons qui étaient à Sion (ndlr : deux compagnons d’Emmaüs Iași étaient à Berne – Vasile et George -, et deux compagnons à Sion – Andrei et Sorin). Ça a été super. J’attendais avec impatience l’occasion de visiter Emmaüs Sion.

 

Qu’est-ce que tu faisais avec les Suisses, vous partagiez des loisirs ?

Nous écoutions de la musique.

 

Qu’est ce qui était différent, là-bas ?

Le travail collectif. J’apprécie comme on travaille là-bas. Il y a une très grande différence avec Emmaüs ici en Roumanie. Nous nous entraidions, par exemple, aux meubles. Nous avions de grands chariots avec des roues, faits de placage. Nous poussions les armoires lourdes sur les chariots et nous les mettions dans l’ascenseur du dépôt qui montait les meubles au magasin.

 

Qu’as-tu appris de cette expérience ?

Le tri, la vaisselle, mettre les prix…

 

Ça n’a pas été difficile ? Notamment avec l’argent ? Parce que c’est différent…

Non, ça n’a pas été difficile. C’est normal que ce soit différent, pour l’argent. J’ai travaillé pour avoir de l’argent, dans le but de pouvoir me payer des cours de conduite. D’ailleurs, j’ai commencé les cours. Ce weekend, je conduirai.

 

Qu’est-ce qui t’as plu le plus ?

Ce qui m’a plu le plus, c’est le ramassage. Nous apportions les meubles, ou nous les livrions. Les donations, nous les apportions au dépôt. Si quelque chose était bon à vendre, nous le posions sur un chariot et nous le montions avec l’ascenseur.

 

Tu veux dire quelque chose à tes collègues de Suisse ?

Salutations ! J’aurais bien aimé connaître mieux Vincent (ndlr : le directeur d’Emmaüs Sion) J’ai vu que c’était un bon directeur, il nous a hébergés, il nous a bien accueilli, durant quelques jours, George et moi. Un homme très responsable.

 

Tu veux ajouter quelque chose ?

C’est tout !