Depuis 2014, la communauté Emmaüs de Sion, en Suisse, est partenaire de la fondation un Coup de Main d’Emmaüs Iași.
Chaque année, des compagnons de Iasi partent faire un stage à Sion, où ils découvrent une langue, une culture, d’autres façons de faire… Nous recevons également des camions de donation de la part de Sion. Ce mois-ci, nous avons parlé avec Vincent, adjoint de la communauté de Sion et en charge de la solidarité internationale.
Bonjour Vincent, peux-tu nous dire quel est ton parcours, quand es-tu arrivé à Emmaüs ?
Après une période sans emploi, j’ai découvert Emmaüs par hasard. Ils cherchaient du personnel, j’ai postulé et ça fait 11 ans que j’occupe le poste d’adjoint.
Peux-tu nous présenter la communauté de Sion rapidement ?
Fondée en 1979, la communauté Emmaüs de Sion a accueilli le premier compagnon en 1980.
Actuellement, la communauté peut accueillir 15 hommes et 4 femmes. La communauté Emmaüs de Sion est une association autofinancée ne touchant aucune subvention. En son sein travaillent 14 employés, une dizaine de personnes bénévoles, elle dispose de deux postes pour les civilistes (ndlr : en Suisse, le service civil est un service de remplacement du service
militaire) et cinq postes pour les chômeurs en fin de droits. Les compagnons peuvent avoir de
l’aide psychologique, sociale et financière et peuvent profiter de différentes structures
d’accueil.
Quel est le lien de la communauté Emmaüs de Sion avec Emmaüs Iasi ? Les camions, les stages, le tissage ?
Emmaüs Sion a voulu renouer avec la solidarité. Je n’avais jamais fait de solidarité avant Iași.
Le directeur de Sion avait rencontré Gelu à une réunion et son parcours l’a intéressé. Ensuite,
nous avons fait une visite en Roumanie et commencé les premiers camions. Notre partenariat devait durer trois ans et finalement ça fait depuis 2014 que nous envoyons des camions.
Ensuite est arrivée la participation au Collectif Roumanie et notre demande à Gelu pour que
deux roumains de Iasi intègrent la communauté de Sion à tour de rôle pour une durée de trois
mois pour la logistique de la marchandise.
En même temps, nous avons eu chez nous un bénévole très bricoleur, avec de très bonnes
connaissances du bâtiment (une pensée pour Henri), qui s’est intéressé aussi à Iasi et qui,
après une visite sur place, a pu faire les plans pour la mansarde de la communauté.
Le tissage : une sacrée histoire ! Un jour, une dame nous contacte : elle aimerait faire don de
métiers à tisser. Je lui ai dit que je devais demander au responsable de Iasi si ça l’intéressait.
Gelu a répondu “oui”, et un autre partenariat a débuté avec Anne-Lise. Voilà un peu les
grandes lignes du parcours d’Emmaüs Valais (ndlr : le Valais est le canton de la ville de Sion)
et d’Un Coup de Main d’Emmaüs Iasi.
Vous participez aux collectifs Roumanie… quel intérêt et quelle importance d’y participer pour Emmaüs Sion ?
Les collectifs, sont très intéressants, déjà par la découverte d’autres groupes européens et de
voir leur fonctionnement et leur communauté.
Quand les collectifs se passent en Roumanie, cela nous permet de voir les autres communautés roumaines, leur fonctionnement… et bien sûr de passer par Iași pour voir les évolutions et les besoins éventuels.
Les collectifs nous permettent de donner notre avis ou nos idées sur les communautés actuelles ou futures. Ils m’ont aussi permis de partager, en prenant dans ma valise des collègues et des compagnons pour qu’ils découvrent et qu’ils comprennent pourquoi on fait cette solidarité.
Par le biais des collectifs, nous avons aussi fait participer Isabelle d’Emmaüs Berne.