Rencontre avec Anne-Lise, bénévole dans la communauté de Popești
Anne-Lise est Suissesse, mais elle vit en Grèce. Passionnée de tissage, elle a décidé de faire don de ses métiers à tisser à la communauté de Popești. Elle a suivi ses métiers à tisser et apprend actuellement aux compagnons de Popești à les utiliser. Rencontre avec cette éducatrice spécialisée pleine d’idées et d’empathie pour autrui.
« Je suis passionnée par le tissage et l’autisme. J’ai beaucoup travaillé avec des personnes atteintes d’un handicap, notamment des personnes autistes : des adolescents et des adultes, surtout. »
« J’ai découvert le tissage quand j’ai fait ma formation d’éducatrice. Dans le temps, on avait des ateliers créatifs, deux à trois semaines par an. J’ai fait ça une semaine et puis maintenant, je suis autodidacte. Il y a quelques années, j’ai fait une formation avec des professionnels. »
Comment la Roumanie est-elle devenue sa destination pour ce bénévolat ? Il faut pour cela remercier la communauté d’Emmaüs Sion en Suisse !
« La Roumanie, c’est tout à fait un hasard. Je me suis rapprochée de la communauté Emmaüs à Sion, dont je suis une fidèle cliente, en leur expliquant que j’avais plusieurs métiers à tisser que je voulais donner. Ils ont pris contact avec Gelu, – co-responsable des communautés de Iași et Popești – pour savoir si ça intéressait la communauté. Puis je suis venue les monter et donner une petite formation aux personnes ici. Mais peut-être que j’aurais pu partir ailleurs, si les métiers à tisser avaient été donnés ailleurs. (rires) »
Faisant preuve d’une grande ouverture d’esprit, Anne-Lise découvre à Popești non seulement une association, mais aussi un mode de vie.
« C’est ma première expérience en communauté. J’ai dû comprendre comment fonctionnait la communauté, me faire une place même s’il y a la barrière de la langue. »
Ce n’est pourtant pas la barrière de la langue qui empêche Anne-Lise de communiquer avec les compagnons, dont certains parlent quelques mots de français. Son enseignement a d’ailleurs porté ses fruits puisque l’une des compagnes, Ionela, vient de tisser une superbe toile. Elle nous a fait une démonstration avec beaucoup d’assurance ! A propos de leur relation, Anne-Lise déclare :
« J’ai pu tout de suite lui montrer ou lui dire une ou deux choses. Une relation s’est vite établie. Elle est passionnée des fils, comme moi : elle fait des bracelets en macramé. Elle a de l’humour. »
A propos de la communauté, Anne-Lise s’est montrée très observatrice et déborde d’idées pour perfectionner son fonctionnement et valoriser les compagnons.
« Je pense que Popești est l’endroit idéal pour les personnes avec un handicap. C’est un endroit protégé, où il y a des tas de choses qui sont encore à créer. Des projets personnalisés pour chaque compagnon, qui valorisent l’apprentissage de la vie en communauté, de la relation à l’autre. Pour qu’ils trouvent une place dans la société. »
« N’importe qui peut apprendre quelque chose à l’autre. Pas besoin d’être quelqu’un de social, ni d’être un professionnel. Simplement d’être passionné par l’autre. »
Nous remercions chaleureusement Anne-Lise pour cet échange et son implication dans la communauté !